« Le trésor de connaissances de la Nouvelle-Écosse »

« Le trésor de connaissances de la Nouvelle-Écosse »

« Beaucoup l’ont décrit comme un trésor de connaissances. De grande taille et d’allure digne, Harry Piers était bien connu des gens d'Halifax et il a joué un rôle important dans de nombreuses activités de la ville et de la province. »

La version originale de cette citation a paru en anglais en première page du Halifax Chronicle et du Halifax Herald(aujourd'hui le Chronicle Herald) à la suite du décès de l’historien canadien Harry Piers le 24 janvier 1940.

Harry Piers est né le 12 février 1870 à Stanyan, la maison familiale des Piers sur la rue Windsor. Son père était Henry Piers et sa mère, Janet Harrington. Enfant, Harry a fréquenté des écoles publiques à Halifax avant de s’inscrire à la Victoria School of Art & Design pour étudier la peinture à l’aquarelle et le dessin architectural.

En 1889, il est entré à la fonction publique comme bibliothécaire adjoint à l'Assemblée législative sous F. Blake Crofton et, en 1894, il est devenu secrétaire archiviste au Nova Scotia Institute of Science, poste qu'il a occupé jusqu'en 1934. Toutefois, c'est en 1899 qu’il a réellement trouvé sa voie quand il est devenu conservateur du Musée provincial.

Connu aujourd’hui sous le nom de Musée de la Nouvelle-Écosse, le Musée provincial avait été fondé en 1868 pour veiller à la durabilité et à l’intégrité des ressources patrimoniales de la province en réunissant un fonds de collection provincial pour sa conservation.

Durant les années où il a occupé le poste de conservateur, Piers était pratiquement le musée à lui seul. Connu pour sa précision et sa diligence, il a travaillé dans de multiples disciplines pour collectionner une grande variété d’artéfacts et de spécimens représentant l'histoire culturelle et naturelle de la Nouvelle-Écosse.

Piers, qui possédait des compétences documentaires avant-gardistes, compléta la collection physique du Musée provincial grâce à des recherches et à des descriptions d’une telle qualité qu’encore aujourd’hui ce sont des exemples riches en enseignement du travail muséal. William Naftel, historien à Parcs Canada, a décrit Harry Piers comme un homme de la renaissance de l’histoire culturelle de la province. Peu importe dans quel domaine se penche un chercheur aujourd'hui, - histoire, archéologie, culture matérielle, géologie, botanique -, il est presque certain qu'il rencontrera la marque de Harry Piers. À une époque où personne ne se préoccupait du patrimoine, Harry Piers et son musée s'en sont préoccupés et, ensemble, ils ont préservé et consigné beaucoup de choses qui autrement auraient complètement disparu. ».

En plus de son travail comme conservateur, Harry Piers a travaillé comme bibliothécaire à la bibliothèque provinciale des sciences et comme conservateur adjoint des archives publiques de la Nouvelle-Écosse de 1899 à 1931, quand les Archives publiques de la Nouvelle-Écosse ont ouvert leurs portes. Il était aussi un écrivain extrêmement doué qui faisait de la recherche dans de nombreux domaines allant de l’évolution du havre d’Halifax aux habitudes du Troglodyte des forêts, un tout petit oiseau qui vit dans les forêts de la Nouvelle-Écosse. L’un de ses livres, The Evolution of the Halifax Fortress 1749-1928, publié en 1947, après sa mort, a joué un rôle important dans la restauration de la citadelle d’Halifax.

Pour en apprendre plus sur Harry Piers et sa contribution à la conservation de l’histoire culturelle et naturelle de la Nouvelle-Écosse, visitez l'exposition virtuelle Harry Piers: Museum Maker sur le site des Archives de la Nouvelle-Écosse.

« À une époque où personne ne se préoccupait du patrimoine, (Harry Piers) et son musée s’en sont préoccupés et, ensemble, ils ont préservé et consigné beaucoup de choses qui autrement auraient complètement disparu » [traduction libre].