La désignation de Grand-Pré comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO
Située le long du bassin des Mines, dans l’est de la vallée de l'Annapolis, la collectivité historique de Grand-Pré existe depuis plus de 300 ans. Reconnue comme le lieu de naissance d’une culture durable et le témoin de l’ingéniosité humaine, elle est à la fois un lien avec l’histoire, un lieu actuel de réconciliation et une source d'inspiration pour l'avenir.
Aujourd’hui, la désignation de l’endroit comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO vient reconnaître l’importance naturelle et culturelle de ce lieu unique.
La nouvelle de cette importante désignation est tombée le 30 juin durant la rencontre du comité de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO à Saint-Pétersbourg en Russie. Depuis 1972, la Convention protège le patrimoine culturel et naturel mondial par la désignation de lieux qui ont une valeur universelle exceptionnelle et par leur inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Quand, vers 1680, Pierre Melanson dit La Verdure fonda l'établissement de Grand-Pré près de la baie de Fundy et de ses puissantes marées, la région était surtout un terrain marécageux. Grâce à un système de digues et d’aboiteaux pour contenir les marées et assécher les terres, Pierre Melanson et les 500 premiers colons transformèrent ces terrains marécageux en pâturages et en terres agricoles.
Malgré le régime britannique en place dans la colonie qui deviendra la Nouvelle-Écosse, Grand-Pré était une collectivité dynamique et importante au milieu du 18e siècle. Toutefois, sa prospérité prit fin en 1744 quand l’Angleterre et la France se retrouvèrent de nouveau en guerre.
Peu désireux de laisser les Acadiens continuer à cultiver certaines des terres les plus riches dans la province et déterminés à rendre la Nouvelle-Écosse plus attrayante pour les colons britanniques, les Anglais expulsèrent par la force les Acadiens de leurs collectivités et les dispersèrent dans les colonies britanniques depuis le Massachusetts jusqu’à la Géorgie. Les déportations eurent lieu de 1755 à 1763 et lorsqu’elles prirent fin, plus de 10 000 Acadiens avaient été déportés.
Dans les années qui suivirent, l’injustice subie par les Acadiens fut grandement ignorée et finalement oubliée par beaucoup de gens. Mais ce ne fut pas le cas du peuple acadien qui, contre toute attente, trouva des façons de préserver sa langue et sa culture.
Avec les années, grâce aux efforts de personnes comme John Frederic Herbin et d’organismes comme le Dominion Atlantic Railway et la Société nationale l’Assomption, Grand-Pré reprit vie. L’érection d’une église et de monuments commémoratifs aida la collectivité à retrouver ses racines. Après l’acquisition des lieux par le gouvernement du Canada, Grand-Pré fut déclaré lieu historique national en 1961.
Aujourd’hui, la propriété de 1323 hectares de terres endiguées n’est pas seulement un exemple incomparable de l’interaction humaine avec un environnement distinct mais aussi un symbole d’espoir, de persévérance et de fierté. Cultivée et entretenue avec soin par les premiers colons, la terre continue de produire, aidant à son tour à reconstruire et à renforcer une culture qui aurait pu si facilement disparaître.
Pour plus d’information sur la désignation de Grand-Pré comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO, consultez le site de Nomination Grand-Pré.
Pour en savoir plus sur l’appui accordé à Nomination Grand-Pré par le ministère des Communautés, de la Culture et du Patrimoine, consultez le communiqué officiel.
Pour organiser une visite à Grand-Pré, consultez le site Web de la Société Promotion Grand-Pré.