Journaux historiques de la Nouvelle-Écosse
Habituellement, un journal n’a de valeur que le temps qu’il faut pour le lire et s’en défaire. Cependant, aux Archives de la Nouvelle-Écosse, à Halifax, c’est tout le contraire qui est vrai.
Pour un chercheur, un historien des collectivités ou un généalogiste, les journaux sont une source inestimable d'information sur nos familles, nos collectivités, notre pays et le monde en général. Chaque article, chaque lettre envoyée à la rédaction, chaque publicité, chaque annonce révèle quelque chose sur nous et notre façon de vivre. Les journaux sont un reflet de notre société et leur valeur augmente chaque jour, chaque mois, chaque année qui passe après leur publication.
Les journaux historiques sont des mines d’or d’information sur le passé mais leur conservation présente des défis. À la longue, une trop grande manipulation peut faire pâlir l’encre. De plus, le papier bon marché sur lequel les journaux sont imprimés peut devenir incroyablement fragile et se désintégrer au toucher. Afin d'offrir au public un accès illimité à ces journaux tout en les protégeant, les Archives de la Nouvelle-Écosse se sont donné comme mission de numériser les collections de journaux historiques les plus remarquables de la province et de les afficher en ligne.
Actuellement, le site Web des Archives de la Nouvelle-Écosse donne accès à 13 journaux historiques publiés dans six collectivités de la Nouvelle-Écosse sur une période de 210 ans, ce qui représente en tout 26 220 pages numérisées.
Avec les numéros de ses quarante premières années de publication, le journal Acadian Recorder est une des ressources en ligne qui attirent le plus d'attention. Publié pour la première fois en janvier 1813, le Recorder est considéré aujourd’hui comme l’un des vieux journaux les plus importants de la Nouvelle-Écosse. C’était un hebdomadaire publié en anglais qui avait la réputation d'offrir à ses lecteurs des articles de grande qualité sur ce qui se passait sur les scènes locale, nationale et internationale, comme la guerre de 1812 et ses répercussions en Nouvelle-Écosse.
Parmi les autres publications présentant un intérêt particulier dans la collection en ligne, il y a des numéros de quatre journaux gaéliques du début du 20e siècle publiés à Sydney, au Cap-Breton. Affichés en partenariat avec le Beaton Institute, l’Université du Cap-Breton et les Affaires gaéliques de la Nouvelle-Écosse, les journaux révèlent l’intérêt des gens de l’Est de la Nouvelle-Écosse qui parlaient et lisaient le gaélique pour une littérature qui s’exprimait dans leur langue et reflétait leurs traditions.