Foire aux questions sur la restauration du Bluenose II
Pourquoi est-ce important de restaurer le Bluenose II?
Le Bluenose II est célèbre tant au Canada qu'ailleurs dans le monde. C’est un emblème important de l'identité de la Nouvelle-Écosse et de son riche patrimoine marin. Le Bluenose II représente l’ingéniosité et le savoir-faire de l'industrie de la construction de navires dans la province.
À titre de navire ambassadeur de la Nouvelle-Écosse, il est présent lors de manifestations économiques et touristiques tant en Nouvelle-Écosse qu’ailleurs dans le monde.
Pourquoi fallait-il restaurer le Bluenose II?
Le lancement du Bluenose II a eu lieu en 1963 et depuis, les frais d’entretien du navire n’ont cessé d’augmenter.
De plus, il a fallu investir beaucoup en immobilisations pour corriger le problème de la courbure des extrémités de la coque du navire. Cette déformation de la coque est due aux forces de la gravité et de la flottabilité et quand la coque est déformée, le rendement, la sécurité et l’entretien du navire en souffrent.
La restauration a aussi été l’occasion de rendre le Bluenose II conforme aux normes de sécurité internationales actuelles, qui sont plus élevées.
Qui fait le travail?
La restauration du navire a été confiée au consortium Lunenburg Shipyard Alliance, formé des entreprises Covey Island Boat Works, Snyder’s Shipyard et Lunenburg Industrial Foundry & Engineering.
Quant à la gestion du projet de restauration, elle a été confiée à MHPM Project Managers d’Halifax, sous la direction du ministère des Communautés, de la Culture et du Patrimoine.
L’entreprise Lengkeek Vessel Engineering, de Dartmouth, est chargée du travail de conception et de veiller à ce que le navire soit conforme aux normes réglementaires et de classification.
Le comité directeur qui supervise la réalisation du projet de restauration est formé du ministère des Communautés, de la Culture et du Patrimoine, du ministère des Transports et du Renouvellement de l’infrastructure, du ministère du Développement économique et rural et du Tourisme, du ministère des Finances et de la Lunenburg Marine Museum Society.
Les travaux sont effectués à Lunenburg où avait eu lieu le lancement du Bluenose et du Bluenose II.
Où puis-je consulter une copie des contrats originaux entre le gouvernement et le constructeur du navire, le concepteur et les gestionnaires de projet?
Contrat avec la Lunenburg Shipyard Alliance (PDF) (en anglais seulement)
Contrat avec Lengkeek Vessel Engineering (PDF) (en anglais seulement)
Contrat avec MHPM Project Management (PDF) (en anglais seulement)
À quelles normes le Bluenose II doit-il être conforme?
Le Bluenose II doit, à tout le moins, être conforme aux normes réglementaires de Transports Canada.
Le gouvernement a opté pour un niveau supérieur de sécurité en veillant à ce que le navire soit aussi conforme aux normes de classification reconnues à l’échelle internationale.
Pour ce faire, il travaille avec l’American Bureau of Shipping (ABS) dont le rôle est de faire en sorte que le navire soit conforme aux normes réglementaires de Transports Canada, de même qu’aux normes de classification reconnues à l’échelle internationale.
Le Bluenose II répondra ainsi aux normes internationales courantes sur la sécurité des navires, qui sont plus élevées.
Quelle sorte de clous ont été utilisés pour les travaux de restauration?
Les constructeurs ont utilisé de gros clous galvanisés à tête large de ½ po de large et de 8 po de long. Il s’agit du même type de clous qui avaient été utilisés lors de la construction du Bluenose II en 1963. Bien que les vieux clous aient duré cinq décennies, des clous neufs ont été utilisés pour la restauration. Les constructeurs ont installé des tampons en pin sur les clous pour rendre le tout bien étanche.
Quel type de bois a été utilisé pour restaurer la coque du Bluenose II?
On a choisi l’angélique, un bois d’Amérique du Sud imputrescible, très semblable au teck. On a aussi utilisé du chêne et du chêne blanc, et, pour le pont, du douglas de Menzies.
Pourquoi le gouvernail est-il en métal au lieu d’être en bois comme sur le Bluenose original et le Bluenose II avant la restauration?
Le gouvernail et beaucoup d’autres pièces du Bluenose II sont conçus pour un voilier du 21e siècle adapté au transport de passagers. Ce voilier n’est pas la même goélette de pêche qui avait été construite en 1921.
Le gouvernail du Bluenose II est composé de trois éléments : l’appareil à gouverner, la mèche de gouvernail et le safran. Au début des travaux de restauration, l’idée était d’installer une mèche de gouvernail et un safran en bois semblables à ce qu’il y avait avant la restauration. Cependant, l’American Bureau of Shipping (ABS) exigeait que la mèche de gouvernail ait un diamètre de 21 pouces au lieu de 11 pouces comme celui de la mèche utilisée auparavant. Étant donné qu’il fallait apporter d’importantes modifications à la structure de la coque pour installer une mèche de 21 pouces, on est arrivé à la conclusion qu’une mèche en acier répondrait mieux aux exigences de l’ABS.
Il aurait été difficile pour l’ABS d’approuver l’utilisation d’un safran en bois compte tenu de la complexité de fixer un safran en bois à une mèche de gouvernail en acier. Par conséquent, on a décidé de procéder à l’utilisation d’un safran unique en acier. Le poids du safran a été pris en considération dans les calculs pour déterminer le poids total du navire et on a conçu et installé un nouvel appareil à gouverner dans le cadre de la restauration.
Quel a été le coût des travaux de restauration jusqu’à présent et pourquoi y a-t-il des retards dans l’exécution des travaux?
Au départ, le coût des travaux était estimé à 14,4 millions de dollars. Il s'élève à environ 19 millions de dollars jusqu’à présent. Le gouvernement a demandé au vérificateur général de faire un examen approfondi et indépendant de la réalisation de ce projet de restauration spécial et complexe lorsque les travaux seront terminés. Il a demandé que l’examen porte sur les coûts et les retards.
Quand les travaux seront-ils terminés?
Le système hydraulique de commande de gouvernail sera installé cet automne et les essais auront aussi lieu cet automne. Nous espérons que le Bluenose II reprendra la mer au printemps de 2015.
Pourquoi le gouvernement a-t-il pris livraison du Bluenose II avant la fin des travaux?
Le gouvernement a pris livraison du Bluenose II le 30 juillet 2014 après l’inspection faite par Lengkeek Vessel Engineering.
En gros, les travaux sont terminés. Il ne reste que des imperfections mineures à corriger, exception faite du problème de la gouverne de direction.
À ce moment-ci, le problème de la gouverne de direction n’a pas été attribué au constructeur. Par conséquent, le gouvernement a décidé que les modifications à la gouverne de direction ne devraient pas retarder la prise en charge du navire.
Il n’est pas inhabituel que le gouvernement prenne possession de biens immobilisés quand la majorité des travaux est complétée et que les problèmes relevés sont en cours de correction. En général, le gouvernement retient une partie des fonds jusqu’à ce que les problèmes aient été corrigés, et c’est le cas pour le Bluenose II.
La cause du problème de la gouverne de direction est actuellement à l’étude. Quant à l’attribution de la responsabilité du problème, elle sera traitée lors du processus de réclamation. La gouverne de direction fait l’objet d’un contrat distinct et le travail est en cours.
Il y a aussi des raisons pratiques à prendre livraison du navire maintenant. En ayant le contrôle du navire, le capitaine peut terminer les travaux pour préparer le navire à prendre la mer (faire des travaux de peinture, vérifier le gréement, préparer les voiles, etc.). De plus, le navire est plus accessible aux visiteurs et au public en étant à son poste d’accostage habituel près du Musée des pêches de l’Atlantique.
Qui opère le Bluenose II et prépare son calendrier de navigation?
Le Bluenose II est opéré en vertu d’un contrat par la Lunenburg Marine Museum Society, la même société qui gère le Musée des pêches de l’Atlantique à Lunenburg.
Quels sont les effets des travaux de restauration du Bluenose II?
Des gens partout au monde ont suivi avec grand intérêt la restauration du célèbre Bluenose II. De retour en mer, le Bluenose II sera l'ambassadeur de la Nouvelle-Écosse, de la ville de Lunenburg, de la Lunenburg Shipyard Alliance et de tous ceux qui auront travaillé à sa conception et à sa restauration.